Argeline Tan Bouquet au rendez-vous

23 janv. 2019

Pour son entrée en Coupe du Monde la meilleure Française, Argeline Tan Bouquet n'a pas manqué son entrée, avec deux podiums. Elle a frappé un grand coup dès le premier sprint par une victoire. Sur la classic, elle est montée sur la troisième marche. Ses objectifs de cette saison seront le général, et une médaille aux Mondiaux, disputés en mars en Norvège.

 

La skieuse de Samoëns n'a toujours pas baissé de rythme. Entre les consultations au sein de son cabinet de kiné, les rendez-vous administratifs, les entraînements, les journées finissent par ne plus être assez longues. Son regard était porté sur la première date de la Coupe du Monde, le week-end dernier en Italie à Lathuile, et il ne fallait pas manquer ce rendez-vous. Argeline est presque énervée si l'on aborde le sujet. « La saison est très courte, seulement treize Coupes du Monde. D'habitude il y a au moins vingt-et-une course. Pour le globe, il n'y aura pas le droit à l'erreur. C'est déjà difficile en tant normal. Alors là, si tu rates une course ». Pour elle, la raison viendrait de la Fédération Internationale. « On allait dans des stations en Autriche, en Allemagne, mais elles n'ont pas continué. Et il n'y en a pas eu d'autres pour remplacer. Les finales devaient se dérouler en Suisse, puis annulées, car la station n'avait pas le budget. Pour moi la FIS s'est un peu reposée sur ses lauriers. Les organisateurs se lassent parfois, et ils n'en ont pas trouver d'autres. » Argeline Tan Bouquet sera sur les mêmes objectifs que Phil Lau, elle visera le général de la Coupe du Monde et une médaille aux Championnats du Monde. « J'ai déjà eu un globe (Classic en 2018). Alors quand on y a goûté, on en re-veut bien un autre. Et je n'ai jamais eu de médaille d'or aux Championnats du Monde. Il faudra savoir être régulier mais aussi performant sur une course d'un jour ». Pour sa préparation, elle s'est adjoint les services de Pablo Hannouche, où elle a vu tout son programme modifié. « Il travaille différemment de ce que j'avais l'habitude. Les types de séance, la répartition des cycles. C'est aussi plus rigolo. On pousse des chariots, on utilise la battle rope (grosse corde) pour reproduire la pousser en skating. Je suis monté sur les skis en octobre. Et on a fait deux stages avec la Fédé, en novembre et en décembre ». Car même si la saison sera plus courte, la charge d'entraînement n'a pas diminué. « Je m'entraîne 7h/semaine en parallèle de 35 à 40h de boulot hebdomadaire. Au total, cela représente environ 240h de préparation physique. Sur une séance de renforcement musculaire des membres inférieurs, en tout je soulève 3,5 tonnes de fonte sur les 2h de séances, ça parait beaucoup, mais c'est bien ça. Et je passe près de 110 jours sur les skis. »

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