La curiosité me démangeait, et j'ai enfin pu mettre mes pieds sur cette Lynx venue de nos amis Américains. Alors, sont-ils aussi forts qu'on le dit ? Cette fixation est séduisante car assez minimaliste. Contrairement à la Meidjo, il n'y a pas un millier de petites pièces. Son fonctionnement est très basique. Je l'ai tout de suite testée dans des conditions particulières, une compétition de ski alpinisme avec une montée de 160 mètres de dénivelées à réaliser un maximum de fois en une heure. Je me suis présenté avec les Thobias. Je faisais figure de pachyderme au milieu des adeptes de cette discipline. Et la Lynx a été parfaite dans ce rôle là. J'ai pu répondre au moment des Manips, lorsqu'il a fallu mettre ou enlever les peaux, descendre, claquer le pied, rechausser etc. Je n'ai pas perdu trop de temps. Avec la Meidjo, la réflexion dans la précipitation aurait été tout autre. La câle de montée est à la juste hauteur. Elle ne donne pas l'impression comme avec sa concurrente de vous surèlever de manière ostentatoire. La mécanique est donc réussie. Sur cette Lynx, il y a trois positions de dureté. Je n'ai skié que celle du milieu (cf photo). Et je la trouve vraiment rigide. Les Thobias le sont également. L'appui talon ne se déforme pas facilement. Sur des neiges compliquées, il est assez difficile de faire une fente large express. Ceux qui aiment télémarker le genou très bas auront bien du mal car elle requiert de la force. Elle plie la chaussure en deux et vous écrase joliment les pieds. J'ai cherché la meilleure position et il faut rester assez droit. Ne pas vouloir trop tirer sur l'arrière. Elle conviendra peut-être aux géantistes. L'ensemble Thobias Lynx dans cette configuration m'est apparue physique. Il faut se battre pour être bien placé. Mais à moi de tester le point d'accroche le plus rapproché pour voir si elle gagne en souplesse. En comparaison sur une même journée, j'ai chaussé les Daggies avec la Meidjo. Celle-ci que je croyais tonique fut comme du chewing-gum sur les premiers appuis.